Salle Panoramique, 12 Nov 2022 17:00-18:00
« Faire barrage » a dû être l’expression la plus utilisée au premier semestre pour les élections présidentielles et législatives.
Cette expression au-delà des instrumentalisations et des calculs électoraux nous a interrogés sur les mécanismes réels ou supposés de la République.
Il est fréquent d’entendre des responsables politiques faire référence aux « principes et valeurs de la République », nous disposons d’un Conseil d’État et d’un Conseil Constitutionnel qui disent en principe le droit au regard des dits principes et valeurs.
L’injonction de faire barrage en rejetant électoralement un risque pour la démocratie et la République nous a interrogés sur l’efficacité de notre Constitution, sur la responsabilité des celles et ceux qui en sont les gardiens et sur l’efficience des mécanismes d’autoprotection de la République.
S’il doit être fait barrage à un parti ou une expression politique qui présente un risque pour la démocratie, n’y a-t-il pas eu défaillance des gardiens des règles constitutionnelles et au-delà la règle constitutionnelle et son application protègent-elles notre système démocratique ?
La question mérite d’être posée à une actrice de terrain qui, dans une commune d’extrême droite où elle est conseillère municipale, connaît le fonctionnement de la « démocratie locale ».
L’éclairage d’un juriste qui ne mâche pas ses mots est indispensable.