auditorium 300, 13 Nov 2022 11:00-12:30
Harcèlement, abus, viols, attouchements le mouvement METOO a médiatisé une pratique connue mais tue.
Initié par Tarana Burke aux Etats-Unis en 2007, le mouvement #MeToo s’est depuis étendu à tous les continents. En France, c’est surtout depuis 2017 et le hashtag #BalanceTonPorc lancé par Sandra Muller que la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles s’est libérée et que les témoignages ont déferlé par vagues successives sur les réseaux sociaux : #MeTooGay, #MeTooInceste, #MeTooPolitique, #BalanceTonBar, etc. Or, dans un pays où seulement « 0,6% des viols déclarés par des majeurs ont fait l’objet d’une condamnation », (observatoire – 2020), les victimes s’exprimant publiquement s’exposent à des poursuites pour « diffamation ». Qu’il y ait plainte ou non, que les victimes apportent des preuves ou non, les contrecoups (backlash) autrement dénoncés comme « procès baillons » subis pour avoir osé parler, sont révélateurs de la multitude de dysfonctionnements semés sur leurs parcours. De quels outils disposent-elles aujourd’hui pour alerter ? Quelles améliorations prévoir pour permettre que justice se fasse tout en préservant la présomption d’innocence ?
Le nombre de féminicides, de viols et de violences démontre à lui seul que le principe de précaution ne peut être balayé par la présomption d’innocence et des affaires comme Outreau démontrent à l’inverse que la présomption d’innocence reste le fondement de la justice et que l’inversion de la charge de la preuve ne peut répondre en droit et en fait.
Nos invité-e-s sont toutes et tous largement engagés pour qu’émergent des solutions et des mesures, notamment pour que les enquêtes soient menées avec efficacité et sérieux.