panoramique, 11 Nov 2023 16:00-17:30
Dès 2021, nous alertions sur la question des libertés associatives et des tentatives de limitation des actions associatives notamment en référence au rapport parlementaire visant à « juguler les entraves aux activités légales » qui, au moment où se discutait la protection des lanceurs d’alerte, invitait le gouvernement à criminaliser des actions permettant d’alerter la population.
Cette année 2023, les déclarations criminalisant les actions de préservation de l’environnement, les convocations devant les tribunaux ou par les commissions d’enquêtes parlementaires d’associations cherchant à médiatiser leurs messages, voire encore la dissolution des « soulèvements de la terre » (suspendue par le Conseil d’État), marquent probablement le franchissement d’une étape dans le traitement politique des libertés associatives.
La Ligue des Droits de l’Homme a été particulièrement ciblée, y compris par le ministre de l’Intérieur pourtant garant des droits de l’Homme comme de la force publique sous son contrôle.
La déclaration du Préfet Nuñez considérant que des manifestations d’extrême droite radicale ne sont pas un problème dès lors qu’elles ont lieu dans l’ordre… n’est pas plus rassurante sur la gestion des libertés publiques…
Qu’il faille s’interroger sur la liberté d’expression constitue déjà une alerte dans un pays où des Maires demandent à ceux qui veulent distribuer des tracts de se déclarer pour les y autoriser, alors que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne s’imposent…